Aie ça pique !!

Et oui ! Tous les touristes étrangers sont éberlués de voir le « Bordel » qu’il peut y avoir chez nous et, surtout, le nombre de grèves. Les aéroports en grève, les musées en grève et maintenant, la panurgisation en grève… Et oui, je pense que cela coule dans notre sang. Manifester c’est français.

Nous ne pouvons pas accepter cette loi et nous irons jusqu’au bout du bout du bout. Déterminés, calmes et sereins, juifs, musulmans, cathos, de droite, de gauche tous dans la rue pour dire non au projet le plus débile que l’on nous ait proposé depuis de nombreuses années.

Aujourd’hui je suis fière d’être française. Fière d’être « en grève ». Oui finalement nous sommes tous surpris d’être si nombreux à s’opposer. Peut être que ce projet passera, mais nous avons fait tellement de bruit qu’ils n’osent plus sortir le projet de loi pour l’euthanasie. C’est déjà une GRANDE victoire.

Maman solo et pleine de bobos, il faut trouver du temps pour tout : le travail (avec le stress qu'il n'y a plus qu'un revenu pour nourrir les enfants !), les enfants (envahis et envahissants ou terriblement absent), les courses, le ménage, le chien, les deux poissons rouges et ... le temps le plus important : celui de la culpabilisation ! alors pour faire le tri, pour "prendre du recul", quand on a plus envie d'embêter les copines, le gentil docteur prescrit des pillules (roses ou bleues : pas arc-en ciel)

Et là ! aie ca pique. Devant moi chez le pharmacien, une jeune de l'âge de ma fille qui demande tout doucement une pillule du lendemain puis une vieille dame (peut-être pas si vieille finalement) négociant une nouvelle délivrance des médicaments volés par sa fille toxicomane qui sort de prison. Et là j'ai prié pour ces deux femmes, pour que leur souffrance soit moindre...et la mienne s'est allégée. Mais pas question de ne pas règler les problèmes de fond sinon ca va continuer à piquer !

 Quand on voit les chiffres annoncés lors des dernières manifs contre le mariage homo et l’adoption on sait que l’on nous ment. Quand on nous dit qu’il n’y aura ni GPA, ni PMA on sait que l’on nous ment. Quand on voit les déclarations de patrimoine des hommes politiques on sait que l’on nous ment.

Quand Mr Cahuzac pratique le « faites ce que je dis mais pas ce que je fais », il se croit au dessus des lois, c’est de l’orgueil. Quand Monsieur Hollande n'ecoute pas la rue et ne retire pas son projet de loi dont une majeure partie de la France ne veut pas, c’est de l’orgueil.

Alors, Messieurs, l’orgueil et le mensonge sont les péchés les plus répandus. Oui, vous êtes… normaux.

Tchatcher

Rigoler

Aller retrouver ceux qu’on aime

Ne rien faire

Se tartiner d’huile solaire

Arrêter de courir

T’inquiète, ce sont les vacances !

Conduire le petit chez l’orthophoniste, aller chercher la grande à la piscine, envoyer les mails pour convoquer les autres à la réunion, trouver une solution pour le petit qui est malade alors qu’aujourd’hui je bosse ; rendez vous chez l’orthodontiste ; conduire Jules chez l’orthoptiste… S T O P Et on dit que les prêtres ont des vies de fous ? Pas qu’eux ! Mais qu’est ce qui nous a pris ? Comment moi, j’ai réussi à me laisser embarquer dans cette galère.

Choisir c’est renoncer. Voyons voyons, que pourrais-je choisir d’éliminer. Tout ce qui est médical est primordial, je garde. Les mails pour relancer tous ceux que je dois convoquer à la réunion. Perte de temps ! A la fin de la prochaine réunion, je donne la date de la prochaine et j’explique que chacun doit se prendre en charge. Je nomme une personne qui prendra soin de prévenir les absents.  Les activités des enfants : aïe, ça pique. Certes il est important qu’ils fassent du sport, qu’ils soient nourris spirituellement et qu’ils aient des amis. Alors, que vais-je éliminer. Je vais plutôt regrouper. Mon fils tu iras aux scouts en vélo !

Quand nous étions petits nous n’avions pas 50 activités. Cela n’empêche pas qu’aujourd’hui nous sommes croyants et bien portants. Laissons-nous des moments de pause, en famille et prenons le temps. Le temps de lire, de jouer, d’aller visiter un musée, le temps de construire sa famille. Coupez la télé, l’ordi et… soyez heureux.

Chers frères  et sœurs charismatiques, Chers lecteurs,

on ne vous met pas assez en garde. Louer Dieu dans sa baignoire peut avoir de fâcheuses conséquences… J’en connais un qui a pris un billet direct  vers Dieu le père.

 Et oui, aussi surprenant que cela puisse paraitre je traine ce handicap depuis toujours, je suis charismatique. On m’a mis en garde heureusement, ces groupes charismatiques peuvent parfois être sectaires. Ils ont un langage parallèle, le chant en langue. Ils s’agitent dans tous les sens.  Mais surtout, la grande question de la liberté se pose.

Alors, quand je suis perdue, je prie (uniquement quand googlemap ne marche pas !). Est ce bien raisonnable de vouloir s’engager dans une de ces communautés. Cela implique : d’avoir une vie de prière régulière, de louer, d’avoir une pratique régulière des sacrements et d’évangéliser. Bon sur le papier, ça le fait. J’ai l’air à peu près au point. Sauf qu’à certains moments, aïe ça pique. Si je prends le temps d’approfondir un peu, le Christ me demande de le suivre et de me donner complètement. Complètement, complètement ? Ouf – mais ma liberté alors ? Moi je ne suis pas prêtre. Eux, ils ont choisi cette voix. C’est facile pour eux. Et la je me suis rendue compte pourquoi je n’arrivais pas à faire ce pas. Dieu me demande une dernière conversion : accepter de tout donner, de ne plus totalement diriger la barque. Pierre m’aimes-tu ? Oui Seigneur je t’aime. Pierre n’a répété cette phrase que trois fois, moi il a fallu  41 ANS pour que je la comprenne.

Yavhé viens à mon aide, et nous ferons raisonner nos harpes tous les jours de notre vie.

Devinez qui est le plus populaire sur Facebook dans mon carnet d’adresse ? Justin Bieber ? Jérôme Cahuzac ? Non, ceux qui ont le plus d’amis sont mes « amis » prêtre. Et oui, comme vous le savez, chez nous c’est la petite maison dans la prairie. Je fais des tartes aux pommes, la vaisselle dans la joie, pendant que mon mari coupe du bois et mes enfants font « leurs corvées » sans râler….  Parfois dans cette maison, perdue dans la pampa, nous avons la grande joie d’accueillir des prêtres.

Je ne sais pas pourquoi cela me fait ça à chaque fois. Avant de les revoir, j’ai toujours une boule dans la gorge. Cette nuit, j’y pensais. Pourquoi ? Je connais l’un d’eux depuis presque 25 ans. Il connait beaucoup de choses de moi et inversement. Eloignés géographiquement on ne se voit pas tous les 4 matins. Mais quand on se retrouve nous reprenons la conversation comme si nous nous étions vu hier, partageant nos joies et nos peines  sur l’essentiel de nos vies. Alors, quoi ? Crise de la vingtaine, trentaine, quarantaine ? Non ! Après une analyse nocturne de mon disque dur (et oui, je sais, avec un unique neurone ça va vite..) j’ai compris qu’à chaque fois je mets une distance entre eux et moi. Certes, j’ai un vocabulaire fleuri, une certaine gouaille qui pourrait laisser penser que ce sont mes « potes ». Mais cette boule dans la gorge me dit : attention homme de Dieu. Non j’ai compris que nous ne serions jamais ami. Cousin de cœur, frère, fils, je vous accueille en tant que tel avec Joie, mais ami, ça n’est pas possible.

Merci, chers frères prêtre, de venir nous visiter. Si vous saviez la joie que cela est pour nous. Car nous savons que,  bien  plus que toutes les homélies, pour nos enfants voir un prêtre joyeux, qui joue avec eux, qui répond à leurs questions, porte beaucoup de fruits. Et pour nous, partager vos joies et vos peines, sont des cadeaux précieux. Oui nous vous aimons chers amis prêtres. Vous nous accueillez comme pécheur, sachez le,  nous aussi ! Avec vos forces et vos faiblesses. Nous vous portons dans la prière bien plus que vous pouvez l’imaginer.

Je veux te louer o mon Dieu, à ton nom élever les mains.

Comme beaucoup, vue la perte d’audition chronique de ce gouvernement je m’inquiète. Les BCBG troquent leurs poussettes contre des drapeaux nazis (nous dit-on…). Les ultra-patients en on marre. Les prêtres sont en surchauffe sur facebook pour réexpliquer le pourquoi du comment aux derniers sceptiques. Bref, la tension monte de jour en jour.

Et moi, que puis-je faire ? Certes, je pourrai manifester toute seule dans ma  rue. Le ridicule ne tue pas, la preuve, la déclaration de patrimoine de certains hommes politiques pourrait les tuer instantanément. Je pourrai alors m’enchainer affublée d’un t shirt « la manif pour tous » devant la porte de la boulangerie pour faire du buzz. Mais bon, soyons réaliste, cela ne rallierait pas grand monde à cette noble cause qu’est la défense du mariage et la protection de l’enfance.

Alors, j’ai lu pour chercher à comprendre. Et c’est la que les ennuis ont commencé. Et oui, tout d’abord je cite le cardinal 23 parlant du gender et du mariage pour « tous » : c’est un profond changement d’abord pour les chrétiens eux-mêmes. Vouloir suivre le Christ nous inscrit dans une différence sociale et culturelle que nous devons assumer. Nous ne pouvons plus attendre des lois civiles qu’elles défendent notre vision de l’homme. Nous devons trouver en nous-mêmes et en notre foi au Christ les motivations profondes de nos comportements. La suite du Christ ne s’accommode plus d’un vague conformisme social. Elle relève d’un choix délibéré qui nous marque dans notre différence. Et le pape François qui en « remet une couche » : Dieu n’aime pas les tièdes, il faut que notre vie de tous les jours soit un modèle pour être en phase.

La,  j’ai d’abord pensé à toutes mes copines qui, elles, avaient un besoin urgent de conversion. Paulette, à la critique facile, ce serait bien qu’elle change. Fanny, elle, est gaffeuse. Quant à Isabelle, chez elle tout roule. Elle est parfaite, ses enfants sont parfaits, ca m’énerve.  Hum… Tout d’un coup j’ai senti un petit gratouilli dans ma conscience. Oui, je veux bien l’avouer, il n’y a pas que les copines qui vont devoir bosser dur ! La nature humaine est ce qu’elle est. Puis, un autre gratouilli s’est fait ressentir. Ah non, j’ai déjà fait un effort  - A l’école ils ont pris une dame cathé qui n’y connait rien car personne ne s’est présenté. Bien que de bonne volonté, ça  n’est pas assez approfondi à mon gout. J’ai laissé faire… Petit gratouilli –

Alors, bien que j’en sois encore surprise, je vous dis merci, chers membres du gouvernement, car grâce à vous, nous les chrétiens, nous nous REVEILLONS. Cette manif a été l’occasion de chercher, de trouver, d’avancer. Et finalement, assister à une mutation de la société, c’est passionnant !

Il suffit de se promener dans un rayon de supermarché pour constater que l’on nous vend du rêve, et nous achetons ! Crème antirides, crème antitaches, crème repulpante, crème amincissante : on est dans la panade. Ben oui mes pauvres amis, vous comme moi, avec ou sans crème, nous allons mourir.

Quand quelqu’un meurt je suis  frappée de voir combien ce mot est évité. Non Madame Géranium n’est pas partie, elle ne nous a pas quittée, elle est MORTE . Ca n’est pas un gros mot, ça n’est pas contagieux. C’est juste une étape, et pas la moindre ! de notre vie.

J’aimerai vous raconter l’histoire d’une famille qui a  vécu de longues années à lutter contre une maladie.  Une jeune maman, mère de famille qui est morte. Il y a eu  des hauts, des bas mais cela a été un grand saut dans la vraie vie. Devant la maladie puis la mort on ne triche pas, « l’homme » est à nu. A l’heure où l’on va nous parler d’euthanasie j’aimerai vous raconter leur chemin. D’abord il y a le temps de l'annonce, le temps du choc où chacun est sonné. Puis vient le temps de la lutte contre la maladie. Chacun l’intègre à son rythme.  Puis viens le temps de l’acceptation et  de l’accompagnement.  Les traitements s’enchainent, les années passent et la vie s’en va doucement. Puis vient le temps des adieux. Mon Dieu, que ce temps est riche, beau et douloureux. On se parle en vérité, on relit l’ histoire et l’on prépare l’avenir pour les enfants et le conjoint. Ce temps nous prépare à la séparation et nous permet d'avoir un deuil "plus appaisé"

Le mourant peut se mettre dans les bras de Dieu confiant et en paix. Alors, Messieurs les législateurs, ne nous volez pas cette possibilité de réussir notre mort.